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Faire l’inventaire d’une rue qu’on connaît tellement qu’on en oublie de la regarder. Noter très platement tout ce qu’on voit, tout ce qui se passe, tout ce qui ne se passe pas. Décrire l’ordinaire, le banal. Exercer son regard. S’efforcer de compter, de classer, de faire des listes, de tout dire.

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Une sirène 

Des écoliers

Un lycéen

Des arbres appauvris par l’automne

Des voitures allant au travail

Un cycliste avec une chaise rouge

Des camions utilitaires 

Trois immeubles 

Un corbeau appelant sa femme

Le jour

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Des arbres sans feuilles

Des voitures roulant sur un sol mouillé

Des silhouettes 

Un oiseau

Des lampadaires

Un clignotant

La lumière sortant des immeubles

Des phares de voiture allumés

La nuit

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Frédéric

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Une rue, la rue Léopold-Réchossière.

Qui est-ce donc? Peu importe tant qu’il y ait des gens qui empruntent cette rue, ça n’a aucune importance.

École primaire à droite, lycée à gauche.

Ou école primaire à gauche, lycée à droite.

Cela dépend d'où vous vous situez.

Ouest ou Est??

Vous avez 4h pour répondre à cette question.

Un conservatoire enfin un ancien conservatoire (mes années là-bas ont été cauchemardesques) se situe entre deux grandes cours où résonnent un grand brouhaha.

Plusieurs bruit qui touchent aux oreilles,

Bruit d’une sirène,

Bruit du vent,

Bruit des klaxons,

Enfin bref, vous avez compris !

Lumière éteinte, vélo en mouvement...

Habitants qui tremblent de froid et respirent l’odeur de la bonne pollution française...

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Janani

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Observons la rue de mon lycée, là où je passe sans cesse pour y aller, par où commencer, commençons d’abord par le plus simple, les passants.

Les passants : où vont-ils ? Sont-ils en avance ou à l’heure ? Pressés ou pas pressés ? Voilà les questions que je me pose quand je les vois passer, je ne pourrais pas vraiment y répondre car je ne suis qu’un simple observateur. Certaines personnes marchent vite mais ne sont pas pressées et certains ne marchent pas vite mais sont pressés. 

Bon arrêtons-nous de parler des passants et parlons des voitures. 

Les voitures : il y en a tellement dans cette rue des rouges, bleues, blanches et noires, des petites, des moyennes et des grandes, il y en a même pour une chose en particulier comme celui qui vient de passer qui transporte des matériaux de construction, venait-il des travaux de la mairie d’Aubervilliers ou tout simplement venait-il d’autre part ? 

Et si on parle de l’environnement ? 

Environnement : c’est celui dans lequel on vit mais aussi ce qui nous entoure. Pour l'instant c'est plutôt calme mais tout à coup il y a un corbeau qui émet un son, mais pourquoi, je ne pourrai jamais savoir. On peut voir des arbres et si on regarde le ciel on ne voit rien à part les nuages. 

Et maintenant si on parle des bâtiments.

Bâtiments : il y a beaucoup de bâtiments autour mais c'est normal car on est dans une rue, il y a de petits et de grands bâtiments.

La saison change, nous passons de l'automne à l'hiver. Les passants portent tous un gros manteau car maintenant il fait froid et il fait nuit plus rapidement, maintenant l'obscurité est le maître incontesté. Le soleil se lève petit à petit, la rue s'éclaircit.

Nous pouvons voir les voitures qui circulent dans la rue, les passants qui emmènent leurs enfants à l'école, les bâtiments allument leur lumière tous un par un, les enfants vont tous dans leur salle de classe, on ne sait pas s'ils ont le sourire ou non...

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Julien

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My love story, rue Léopold-Réchossière 

Cet objet, cette odeur, cette voix, cet air, cette saison, cette musique, les choses les plus simples dans cette vie futile peuvent devenir un souvenir précieux pour une personne. Pour ma part, c'est un lieu, plus précisément une rue où divers moments se sont écoulés, où divers sentiments sont restés figés... 

Tout a commencé il y a longtemps, en classe de seconde, on était tout simplement des inconnus...

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Vendredi 7 Décembre 2018 - 08h00

Derrière la grille de du lycée, en face de cette rue qui se nomme Léopold-Réchossière, mains gelées, le ciel est gris, les voitures roulent, il y a du bruit par ici, par là, une grande foule s'approchait, principalement d'écoliers, sûrement l'heure de pointe des élèves de l'école en face, des personnes marchant en téléphonant, le bruit d'une sirène de police, des passants passaient, cette silhouette me semble familière, serait-ce la sœur de ma copine, puis peu importe puisque ce n'est pas la tienne, je m'avance pas à pas, me demandant si tu es à l'entrée, il fait froid, j'entends le bruit des talons, pour nous les filles, les bottes complètent le froid de l’achèvement de l'automne, je m'approche pas à pas pour être à tes côtés, de cette grille qui te permet de pénétrer dans ce lycée, qui me permet de m'assurer de te voir et de te chercher, bien qu'il fasse jour, le ciel semble si sombre, les lampadaires ne sont pas allumés, je n'aime pas cela, malgré l'énergie consommée, ces lampadaires me réchauffent le cœur, on dirait des étoiles qui me guident vers ma maison, c'est rassurant, je vois déjà au loin les voitures qui passent dans cette rue, il y a beaucoup de voitures, pourtant je n'attends qu'un seul moyen de transport, le bus, oui ce bus qui me permet de profiter de ta présence plus longtemps, les feuilles pourraient tomber mais l'hiver approche et les arbres sont nus, un homme sur un vélo vient de passer, pas de bonnet, ni d'écharpe, il doit avoir froid, quant à moi, j'ai froid pour mon amour, mais je ne m'inquiète pas vraiment pour lui, je sais qu'il est habillé chaudement, je suis arrivée à la grille, et mon seul plaisir de la journée est de le voir au moins une fois. 

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Vendredi 21 Décembre 2018 - 08h15

Nous sommes en hiver, il est actuellement huit heures quinze, encore une journée et c'est les vacances, il fait sombre, très sombre, à présent, tu es parti de mon cœur, mais malheureusement, pas de mon sommeil nocturne. Les toits sont gelés, les poubelles sont placées en désordre, peut-être à cause du blocus? On a une vue en perspective sur les bâtiments où seules les lumières allumées sont attirantes. Il semble avoir plu, le sol est autant mouillé que lorsque mes yeux lorsque tu m'as délaissée. Trois semaines se sont écoulées, on est passé du printemps à l'hiver. Les feuilles des arbres bougent moins à la rencontre du vent, le vent s'assure peut-être de faire moins de bruit, je ne m'inquiète pas pour tes mains, tes gants sont plutôt réchauffants. Les lumières des lampadaires me procurent à nouveau de l'espoir à travers ce ciel obscur. Les voitures roulent moins vite, y aurai-t-il du verglas? En salle 220, au deuxième étage du lycée, j'ai normalement plus de chance de te voir mais je me sens très éloignée de toi. Des passants passent d'une allure refroidissante, j'aurais aimé être à tes côtés plutôt que t'observer. J'y repense encore et encore, à ces voitures qui partent et reviennent, traversant cette rue deux fois par jour, leur routine quotidienne. Quant à moi, il ne me reste que quelques mois pour marcher lentement sur cette rue, près du vent frais, près de toi. Ah! Il est huit heures trente, quinze minutes se sont donc écoulées et le ciel prend de l'ampleur, il s'éclaircit, le vent est de plus en plus fort, une question me vient alors subitement à l'esprit, dans 15 minutes, aurai-je droit à la présence du soleil ? Le bus vient de passer, ce bus dont la routine est la rue Réchossière, ce bus qui me permet de te voir chaque matin, ce bus qui me mène à un endroit où je peux te retrouver. C'est assez plaisant de voir comment seule la lumière des rétroviseurs ressortent et pas la couleur de la voiture en elle-même. C'est drôle comme le temps passe vite, qu'en trois semaines, nous sommes passés à une saison nouvelle. Il est drôle de voir la dégradation du paysage, il se réfère parfaitement à mon niveau de sentiments à ton égard. Cette rue est indéterminable pour une description, tout autant que mes sentiments que je ne pourrai jamais discerner. 

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Cette rue, difficile à comprendre.

Cette rue, difficile à observer.

Cette rue, difficile à imaginer.

 

8h43 et 42 secondes, 16 novembre.

8h43 et 43 secondes, heure d'automne.

8h43 et 44 secondes, ciel peu éclairé.

8h37 et 18 secondes, 21 décembre.

8h37 et 19 secondes, heure d'hiver.

8h37 et 20 secondes, des nuages.

 

Un oiseau blanc,

un vélo,

un bus,

un scooter,

un toboggan,

un poteau d'abord bleu, orange, vert, jaune, rose, orange, vert clair, vert.

 

Une école maternelle,

une école élémentaire,

une lumière qui éclaire la pelouse

une feuille jaunie toute pâle.

 

Des paniers de basket,

des cages pour jouer au foot,

des balançoires.

 

Trois drapeaux bougeant avec le vent :

drapeau de l'Union européenne à droite,

drapeau de la France au milieu,

et l'autre ? bah c'est l'autre drapeau à gauche.

 

Bruit d'un sifflet,

bruit d'un klaxon,

bruit d’un pneu qui grince,

bruit des voitures qui passent régulièrement.

 

Voiture garée,

voiture arrêtée au feu rouge,

voiture passant au feu vert,

voiture allant de droite à gauche et de gauche à droite,

voiture passant avec musique forte,

voiture zigzaguant avec les autres voitures,

voiture voiture voiture voiture voiture voiture.

 

Des gens, dehors, dans le froid,

des gens, dehors, avec leur manteau,

des gens, dehors, attendant d'aller en cours,

des gens, dehors, fatigués,

des gens, dehors, sur leur téléphone,

des gens. Dehors.

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Aurore

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Bâtiments

Rangée de voitures

Arbres de différentes couleurs

École

Passants

Lycée

Bus

Square

Bar

Le silence

Oiseaux : corbeaux, pigeons, moineaux

Boulangerie

Pizzeria / grec

Parking

Maison de retraite

Échafaudage

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Un cheminement de lumière rouge et blanche sur les véhicules

Bâtiments sombres

Bâtiments éclairés

Lampadaires

La lumière du jour donne un effet de contraste bleu sur la rue (bâtiments, trottoirs, véhicules...)

La répartition des immeubles formant vague

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Luca

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Maintenant,

-des voitures qui passent,

-des arbres (qui n'ont plus de feuilles),

-des personnes qui parlent et qui passent,

-des élèves qui attendent de rentrer dans le lycée,

-des bâtiments,

-des voitures qui sont garées

-une maternelle,

-une école primaire,

-une personne en béquilles,

-je vois Julien et Victor,

-des barrières,

-ciel gris,

-sol mouillé,

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Après,

-des arbres qui n'ont plus de feuilles,

-des voitures qui passent,

-des élèves qui vont bientôt rentrer dans le lycée,

-une mère qui pousse une poussette,

-un cycliste,

-une cour de récré,

-les lumières des salles de classes qui sont allumées,

-des voitures garées

-des voitures qui s'arrêtent devant un feu tricolore,

-des anciens bâtiments,

-sol qui n'est presque plus humide,

-ciel dégagé,

-le froid,

-le vent,

-les barrières du lycée, les barrières de la maternelle,

-la grille du lycée qui vient de s'ouvrir,

-les élèves entrent dans le lycée,

-plus personne sur les barrières du lycée,

-un élève qui est en vélo et qui entre dans le lycée,

-un oiseau qui vole

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Andrew

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